Le sport ne se réduit pas aux mécanismes biologiques du corps. Au niveau de la personne, il est source de plaisir autant que de confrontation à soi-même. Ceux qui pratiquent le sport disent mieux se connaître et puiser des ressources utiles à de nombreuses situations de la vie sociale. Mais le sport, en promouvant la compétition, invite aussi à se mesurer à autrui. A ce titre, les sociétés ont vite perçu sa dimension politique, présente dans toute compétition sportive, du tournoi régional aux Jeux Olympiques. Depuis quelques années, d’autres pouvoirs tiraillent le domaine sportif : des enjeux économiques aux scandales déchirant ses institutions, le sport met en jeu toutes les valeurs de notre société.
On dit que le sport aère l’esprit, façonne un moral de battant et canalise la violence. Certains auteurs vont même jusqu’à affirmer que le sport permettrait aux sociétés de se combattre sans s’entretuer à la guerre. Le sport extériorise-t-il vraiment toute violence ?